[Aaus-list] FW: UKRAINE: Is Ukraine going to bury freedom of information? (EN, FR)

Bohdan Klid bklid at ualberta.ca
Thu Jan 16 15:47:02 EST 2014


Reporters Without Borders issued the following press release.



*From:* Johann Bihr [mailto:europe at rsf.org]
*Sent:* January-16-14 9:43 AM
*To:* Teodolinda Europe
*Subject:* UKRAINE: Is Ukraine going to bury freedom of information? (EN,
FR)



*REPORTERS WITHOUT BORDERS / REPORTERS SANS FRONTIÈRES*



*Press release / Communiqué de presse16.01.2014*

*English:*
http://en.rsf.org/ukraine-is-ukraine-going-to-bury-freedom-16-01-2014,45740.html
*Français*:
http://fr.rsf.org/ukraine-la-liberte-de-l-information-enterree-16-01-2014,45739.html



*UKRAINE*
Is Ukraine going to bury freedom of
information?<http://en.rsf.org/ukraine-is-ukraine-going-to-bury-freedom-16-01-2014,45740.html>



Reporters Without Borders is appalled by the Ukrainian parliament’s hasty
adoption today of Law
3879<http://w1.c1.rada.gov.ua/pls/zweb2/webproc4_1?pf3511=49483>,
a legislative package that copies some of the most repressive provisions of
recent Russian legislation.

Among other things, the 130-page law criminalizes defamation, facilitates
the blocking of websites without referring to the courts and defines human
rights NGOs that receive international funding as “foreign agents.”

It contains many other provisions restricting freedom of expression and
assembly. Reporters Without Borders will continue to analyse this law and
will update this press release soon.

“We urge President Viktor Yakukovych not to promulgate this law, which
would represent a decisive step back from democracy,” Reporters Without
Borders said.

“Designed to halt the wave of opposition protests that began in early
December<http://en.rsf.org/ukraine-widespread-violence-against-02-12-2013,45541.html>,
it increases abusive restrictions on freedom of information and other
fundamental freedoms. The way it was adopted in parliament, in violation of
voting procedure, reinforces the clear impression that it constitutes a
major attack on civil society.”

Law 3879 “amending the law on the judicial apparatus and the status of
judges and establishing additional measures to protect the safety of
citizens” was submitted to parliament just two days ago by two
representatives of the ruling Party of the Regions and was adopted today,
without any debate, on a show of hands instead of the usual electronic vote.

It reintroduces an article on defamation (article 151-1) into the criminal
code. When the media or Internet is used to defame, the penalty is a fine
of between 50 and 300 times the minimum wage, 150 to 240 hours of public
service work, or salary deductions for one year. If there are “aggravating
circumstances,” the penalty can be up to two years in prison.

Such penalties are clearly disproportionate and contrary to article 10 of
the European Convention on Human Rights, as interpreted by the European
Court in Strasbourg.

International experience has shown that criminalizing media offences and,
even more so, making them punishable by imprisonment, helps to create a
climate of intimidation that discourages journalists from tackling
sensitive subjects.

“The return of defamation to the penal code constitutes a 13-year backward
step for Ukraine,” Reporters Without Borders said. “Moving in the
opposition direction to the worldwide trend, Ukraine is blatantly violating
international agreements that is has signed, starting with the European
Convention on Human Rights and the International Covenant on Civil and
Political Rights.”

Ukraine decriminalized defamation in January 2001. A first attempt to roll
back this victory for democracy was narrowly averted in October
2012<http://en.rsf.org/ukraine-appeal-on-parliament-about-02-08-2012,43153.html>following
concerted protests by civil society and the international
community. In response to the concerns that Reporters Without Borders
expressed at the time, the foreign ministry reiterated Ukraine’s commitment
to freedom of information and European
standards<http://fr.rsf.org/IMG/pdf/letter_ukrainian_mfa_to_rwb.pdf>
.

Law 3879 also introduces prison sentences for “extremist content” without
providing a clear definition of this concept. It makes gathering and
disseminating personal information (including names and photos) about
judges, policemen and members of the special forces punishable by up to
three years in prison. It regulates online news agencies more closely and
empowers the authorities to close a website without a court order.

It imports the controversial provisions that Russia has applied to human
rights NGOs since 2012 <http://www.hrw.org/node/115058/section/6>. Those
that aim to “influence state decisions, change government policy and shape
public opinion” and receive international funding will now have to register
as “foreign agents.”

This disgraceful label, a synonym of spying in former Soviet republics, is
accompanied by very strict rules and financial requirements that result in
severe sanctions if violated. Also, NGOs that are “foreign agents” as not
recognized as non-profits and must pay the same taxes as businesses.


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*UKRAINE*
Le pays va-t-il enterrer la liberté de l’information
?<http://fr.rsf.org/ukraine-la-liberte-de-l-information-enterree-16-01-2014,45739.html>



Reporters sans frontières exprime sa consternation après l’adoption à la
hâte par le parlement ukrainien d’un train de lois liberticide, qui copie
certaines des dispositions les plus répressives de la législation russe.
Les amendements introduits le 16 janvier 2014 par la loi
n°3879<http://w1.c1.rada.gov.ua/pls/zweb2/webproc4_1?pf3511=49483>,
entre autres choses, pénalisent la diffamation et facilitent le blocage de
sites Internet sans décision de justice. Ils créent un statut d’« agents de
l’étranger » pour les ONG de défense des droits de l’homme recevant des
financements internationaux. Le texte de 130 pages comprend de nombreuses
autres dispositions limitant les libertés d’expression et de rassemblement.
Reporters sans frontières continue d’analyser cette loi et mettra à jour ce
communiqué prochainement.

« Nous appelons instamment le président de la République Viktor
Ianoukovitch à ne pas promulguer cette loi, qui marque une étape décisive
dans la dérive antidémocratique du pays. Le texte, taillé sur mesure pour
contrer la vague de manifestations d’opposition déclenchée début
décembre<http://fr.rsf.org/ukraine-manifestations-a-kiev-deferlement-02-12-2013,45540.html>,
multiplie les restrictions abusives à la liberté de l’information et à
d’autres libertés fondamentales. La façon dont il a été adopté par le
parlement, en violation patente des procédures de vote, souligne le constat
d’une attaque majeure contre la société civile », a déclaré Reporters sans
frontières.

Le 16 janvier 2014, le parlement ukrainien a adopté la loi n°3879 à mains
levées et sans débat, en lieu et place du vote électronique habituel. Le
texte, « amendant la loi sur l’appareil judiciaire et le statut des juges
et prévoyant des mesures supplémentaires pour protéger la sécurité des
citoyens », n’avait été déposé que l’avant-veille par deux députés du Parti
des régions (au pouvoir).

Il réintroduit dans le code pénal un article (151-1) sur la diffamation.
Lorsqu’il est commis dans les médias ou sur Internet, ce délit est passible
d’une amende comprise entre 50 et 300 fois le revenu minimum, de 150 à 240
heures de travaux d’intérêt général, ou d’une retenue sur salaire pendant
un an. Mais avec des circonstances aggravantes, la sanction peut aller
jusqu’à deux ans d’emprisonnement. De telles peines sont clairement
disproportionnées et contraires à l’article 10 de la Convention européenne
des droits de l’homme, tel qu’interprété par la Cour de Strasbourg.
L’expérience internationale a démontré qu’engager la responsabilité pénale
des auteurs de délits de presse, qui plus est en prévoyant des peines de
prison, contribuait à installer un climat d’intimidation propre à
décourager les journalistes d’aborder les sujets sensibles.

« Le retour de la diffamation dans le code pénal représente pour l’Ukraine
un bond de treize ans en arrière. A contre-courant d’une évolution
mondiale, le pays se place en violation patente des conventions
internationales qu’il a ratifiées, à commencer par la Convention européenne
des droits de l’homme et le Pacte international sur les droits civils et
politiques », a rappelé Reporters sans frontières.

La diffamation est dépénalisée en Ukraine depuis janvier 2001. Une première
tentative de revenir sur cet acquis démocratique avait été évitée de
justesse en octobre 2012, suite à un concert de protestations de la société
civile et de la communauté
internationale<http://fr.rsf.org/ukraine-appel-au-parlement-contre-la-02-08-2012,43152.html>.
Le ministère des Affaires étrangères ukrainien avait répondu aux
préoccupations exprimées par Reporters sans frontières en réaffirmant son
attachement à la liberté de l’information et aux standards
européens<http://fr.rsf.org/IMG/pdf/letter_ukrainian_mfa_to_rwb.pdf>
.

La loi n°3879 introduit des peines de prison pour la diffusion
d’informations « extrémistes », sans définition claire de cette notion. La
collecte et la diffusion d’informations personnelles (noms, visages,
conditions de vie, etc) sur des juges, des policiers ou des membres des
forces spéciales devient également un délit passible de trois ans de
prison. L’activité des agences de presse en ligne est plus étroitement
réglementé. Le blocage de sites Internet par les autorités, sans décision
de justice, est facilité.

Le texte importe aussi les dispositions controversées que la Russie
applique depuis 2012 aux ONG de défense des droits de
l’homme<http://www.hrw.org/node/115058/section/6>.
Les organisations qui ont pour but « d’influencer les décisions étatiques,
de changer les politiques gouvernementales ou de former l’opinion
publique », et qui reçoivent des financements internationaux, seront
désormais contraintes de s’enregistrer en tant qu’« agents de l’étranger ».
Cette qualification infamante, synonyme d’espion dans d’espace
post-soviétique, se double d’obligations réglementaires et financières très
strictes dont la violation entraîne de lourdes sanctions. En outre, les ONG
« agents de l’étranger » ne peuvent plus être reconnues comme des
associations d’utilité publique, et doivent donc s’acquitter des mêmes
taxes que les entreprises.


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*REPORTERS WITHOUT BORDERS | REPORTERS SANS FRONTIÈRES | **РЕПОРТЕРЫ БЕЗ
ГРАНИЦ*

Johann Bihr | Йоханн Бир
Head of Eastern Europe & Central Asia Desk | Responsable du bureau Europe
de l'Est & Asie centrale | Глава отдела Восточной Европы и Средней Азии

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Tel : (33) 1 44 83 84 67

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